Souffrance


Souffrance

Luc 18 31 ; 33
Prenant avec lui les Douze, il leur dit : " Voici que nous montons à Jérusalem et que s'accomplira tout ce qui a été écrit par les Prophètes pour le Fils de l'homme. Il sera en effet livré aux païens, bafoué, outragé, couvert de crachats ; après l'avoir flagellé, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. "
 
Le Seigneur a souffert pour l'Humanité et a transformé toute la haine des Hommes en Amour Éternel. La souffrance du petit h du Fils de l'homme a englouti le grand H de l'Homme. Grand H comme orgueil face a ce petit h du Fils de l'homme qui nous invite à être comme Lui, vis-à-vis du Père. Lui, il a souffert pour nous car, maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche (Isaïe 53 7). Ce faisant, pour nous l'agneau pascal sans tache, parfaite Hostie d'expiation de nos fautes. Pour ce même repas pascal, il s'est fait azyme comme celui offert aux 3 voyageurs que rencontra Abraham. Il est devenu l'azyme qui nourrit notre foi en YAHVÉ au fur et à mesure de notre vie.
La victime a transporté lui-même le bois pour l'holocauste, le brasier qui a allumé un grand feu dans le monde. La parole de Caïphe (Joseph) résonnent dans ma tête : Mais l'un d'entre eux, Caïphe, étant grand prêtre cette année-là, leur dit : " Vous n'y entendez rien. Vous ne songez même pas qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meurt pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière. " Or cela, il ne le dit pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés (Jean 11 49 ; 52).

 Ma souffrance n'est pas celle des autres mais, « autre » est la souffrance de l'autre.
En ce soir d'hiver, je réalise que chaque souffrance a une valeur d'enseignement.
Antoine Laurent de Lavoisier, grand chimiste, prononça les paroles suivantes « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Si, je fais une comparaison biblique au sujet des souffrances du Christ, je peux dire que rien ne se perd, car Lui, l'unique Engendré du Père, a transformé ses souffrances en Amour. Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, l'unique-engendré, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle (Jean 3 16).
L'Amour unique de Dieu pour son Fils, s'est transformé en Amour Universel pour de nombreux fils.

La souffrance a de multiples facettes, elle est physique, morale, verbale, visuelle… Elle est néfaste à toutes personnes la subissant et cela en fonction du temps, de la manière dont elle est faite et comment on la reçoit intérieurement. Car, tout se joue intérieurement.
Il nous appartient d'avoir le raisonnement qu'il convient après avoir subi les actes d’un « bourreau ».
Les solutions sont nombreuses comme, sombrer dans des sentiments de haine, de colère, de vengeance qui vont accroitre la chaîne de la souffrance. Ainsi, soit  nous devenons un maillon dans cette chaîne de sentiments qui attise encore plus les instruments de la souffrance, soit, nous trouvons intérieurement les ressources nécessaires dans le Christ pour faire et dire comme lui : " Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu'ils font. " (Luc 23 34).

Les paroles de la juge des libertés expliquant au prisonnier que la société extérieure n'avait nul besoin de scélérat de son genre, furent reçues comme une nouvelle prison morale. Ces quelques mots, produisirent en lui une violence inouïe comme étant le coup de pioche de trop dans le trou de sa souffrance. Lui qui gardait l'espoir de se racheter vis-à-vis de la société par une bonne conduite, il n'avait plus rien à quoi se raccrocher.

Marc, après son accident de voiture, sur son lit d'hôpital, apprit avec stupéfaction qu'il ne pourrait plus marcher. La souffrance morale prit le pas sur la souffrance physique. Il était condamné à vivre avec des peines physiques et psychologiques, à cause d'un accident dont il était la victime. L'impuissance des parents de Marc face au diagnostic du Dr, les plongea eux aussi dans une profonde souffrance. A chaque visite à l'hôpital, ils ne supportaient plus de voir leur fils, ainsi handicapé. Avec impatience, ils attendaient le jugement, espérant obtenir justice. Mais le jour de la sentence, les parents tombèrent des nues à l'écoute du verdict qui relaxait l'auteur de l'accident.

A 14 ans, Marjorie dut devenir une femme, une mère, pour ses petits frères et sœurs.
Lorsque leur mère mourut, elle donna toute sa jeunesse pour s'occuper d'eux, car leur père était asphyxié par le travail et les dettes financières. Mais comment assumer des personnes lorsque, nous-mêmes nous avons besoin d’être assumés.
Poser des actes de mère ne s’apprend pas et de surcroit celle qui devait les lui apprendre n’était  plus de ce monde. Comment réconforter les plus petits que soit, alors que nous-mêmes, nous ne le comprenons pas et ne l’acceptons pas ?
Elle dut remplacer au pied levé, l’être qui devait l’élever pour devenir, celle qui élève. Comment devenir une femme, sans avoir eu le repère de cette mère qui les avait quittés trop tôt. Mais Tout au long de sa jeunesse elle dut faire des concessions, se transformant en sacrifice. A Chaque prise de décision qui concernait  le bien-être et l’éducation de sa fratrie, elle hypothéquait sont avenir.
Aujourd'hui, elle souffre, car de sa jeunesse ne subsiste désormais que des gestes d'adulte.
 

Conclusion
 
Dans chaque cas la souffrance est considérable, mais à l'image de notre Seigneur nous pouvons transformer nos maux en amour pour Dieu.
Les Exemples sont nombreux, comme le cas de Sainte Rita de Cascia, une histoire contemporaine non lointaine à la nôtre.
Il important de savoir que dans nos afflictions, commence aussi un combat d'ordre spirituel en ce qui concerne notre foi par rapport à nos peines. Le Roi Josaphat fut un Roi qui marcha selon la volonté de Dieu, contrairement à certains autres Rois (2 Chroniques 20 1 : 30).
Le jour ou il sut qu'une armée marchait contre Juda, il décréta un jour de jeûne, rassembla tout le peuple de Juda et ils prièrent. Par la suite le Seigneur YAHVÉ lui fit savoir que ce combat n’était pas le sien,  mais celui du Seigneur (2 Chroniques 20 15).
Le Roi Josaphat se tint prêt pour la bataille en chantant des Psaumes ; bataille qu'il remporta sans le moindre contact physique.

Le Seigneur nous demande seulement de nous tenir prêt à faire face aux souffrances, car il nous relèvera comme Job et nous permettra d'aller de l'avant vers Lui et pour Lui. Comme dit l'apôtre Paul : Romains 12 21- Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien.
                         
Comment rendrai-je à Yahvé tout le bien qu'il m'a fait ?
(Psaumes 116 12)



Pax Christi,

 Les Disciples De l'Amen.
 Témoignage, Fidélité, Vérité.
 Isaïe 65 16 / Apocalypse 3 14
Le 5 Mars 2011
La multiplicité de ce sujet n’étant pas exploitable dans son intégralité en un seul texte, il est donc important de comprendre qu’il ne peut-être exhaustif.