L'abandon

L’abandon

8h00 du matin, je prends part à un réveil des plus difficiles. Je me rends compte que lorsque je dors, je m’abandonne totalement à mon sommeil. Que je ne contrôle rien et que les rêves s’enchainent selon leurs bon vouloir et je n’y oppose aucune résistance. Réveil difficile, car je refuse de m’abandonner dans les bras de mon Père, ce Père remplis d’Amour pour moi, alors que je m’abandonne tant de fois à des inconnus dans ma vie et leur laisse un plein droit sur moi à l’image de ces rêves. J’ai fait des cauchemars horribles au cours de cette nuit et j’ai été impuissant. La monotonie de ma résistance au Père creuse mon cœur au plus profond de moi, devrais-je sauter du bateau et crier au secours, à l’aide je me noie, emporté par les courants de ce monde décadent. Je veux construire ma vie moi-même avec l’orgueil qui va avec comme ceux qui voulurent construire la tour de Babel. L’issue est de dire je suis un dieu, je n’ai eu besoin de personne. Ta parole raisonne dans mon esprit : Jean 15 5- Car hors de moi vous ne pouvez rien faire, mais moi, je veux faire sans Toi et je me rends bien compte qu’à travers ce comportement je rends ta mort inutile. Après un moment, je décide de quitter mon lit et de mettre sur écrit mes réflexions, une forme de lettre à ciel ouvert que tu viendrais lire, Père. Le fruit de mon raisonnement dans l’espoir d’avoir des jours meilleurs auprès de Toi. Père vois l’état de mon cœur meurtri, il y a tant de plaies dessus que je n’arrive pas à te dire, oui fait ce que tu veux de moi. Je suis devenu méfiant car les hommes m’ont criblé de balle avec leurs mots, leurs actes, au point que, je ne fais plus de différence entre Toi et eux. J’ai fais confiance à une personne qui devait m’aider à obtenir un appartement ou je pourrais vivre. Je lui avais remis tous mes documents pour les besoin des démarches avec un esprit total d’abandon. 3 semaines plus tard, la police s’est présentée pour m’arrêter avec plein de grief contre moi. Mon identité avait servi à faire une escroquerie. Après une longue enquête de la police, j’ai été relaxé par un très grand juge en qui je ne m’étais pas abandonné. Je me suis livré dans les bras d’une personne qui me voulait du mal. Père, dans cette affaire, je me suis enfermé moi-même. J’ai été mon propre geôlier dans la prison. Lorsque j’ai essayé de m’évader, c’est moi-même qui repars dans la cellule. Ma faute, mon abandon à tort et à travers aux mauvaises personnes. Je m’approche et me raccroche qu’aux cordes qui rompent d’elle-même. C’est ainsi que, je me retrouve toujours dans des situations burlesques qui me font sombrer tel le Titanic. Comme ce piano mal accordé, je sonne faux et donne une mauvaise sonorité dans mon cœur.
Déception après déception, j’ai cru vivre dans cette descente le film inception. Face à ton affection Abba, je n'ai eu aucune réaction et au contraire mon oui a fait défection. A chacun de tes passages, je n’étais pas dans ma loge pour ta réception. Le personnel ta fait savoir que je n’étais pas prêt à te recevoir, à voir ton visage après tout mes déboires. Je ne voulais pas croire, que sur l’eau, je pourrais tenir si je voulais percevoir ta main tendue. Que tu ne me laisserais pas choir si, je te disais oui je m’abandonne. L’appel du Saint-Esprit à ce sujet m’envahit de plus en plus et se fait entendre comme le cri d’un berger vers ses brebis qui ne veulent pas rentrer à l’établie. Pourtant, malgré mon refus, la Sainte Vierge Marie reste épris d’amour pour moi et de moi elle ce souci. Je refuse cette tendresse tendue vers moi et me renferme telle une tortue dans sa carapace. Un Non catégorique à ton abandon, je donne l’air d’un homme attendant une solution d’un autre prétendant. Dans une société ou l’on privilégie les self-made men qui se fond eux-mêmes. Les enfants comme les adultes veulent faire comme eux et personne ne veut briser la chaîne. Eux sans toi sont devenus des stars d’après la télé, donc, le monde ne change pas de chaine. Voilà, le combat qui fait rage dans mon corps, mon esprit, mon âme. Je suis allé voir le docteur et je lui ai fait confiance à 100% pour obtenir la guérison du mal dont je souffrais.  Mais en réalité, il y a une aberration à cette confiance aveugle à mes yeux, car je fais confiance à un docteur mais pas confiance au docteur des docteurs. Celui même qui leurs enseignent leurs savoir, qui les comble de don pour faire ce qu’ils font, qui leurs donne la solution dans leurs recherches pour me guérir. En faite, Je suis un alpiniste qui escalade la montagne de la vie en rappel avec comme seule sécurité une corde en cas de chute. Mais cette corde n’est pas plus sûr que Toi, elle peut rompre à tout moment et en une fraction de seconde me faire vivre un enfer. Les sécurités sur lesquelles je m’appuie me rendent aveugle, elles sont les obstacles à mon OUI. Le monde est comme cette voiture lancé à 200 km/h sur l’autoroute avec un conducteur ne maitrisant pas sa conduite et encore moins la route. Le pire c’est que, je suis ce passager avant droit qui ne dit pas : arrêtes toi tu roules trop vite, moi, je descends, je veux être maître de mes choix comme celui de vivre de ta volonté. Oui, soyons ces personnes qui regardent les fous du volant depuis l’air de repos, d’ailleurs, c’est là que jouent les enfants après un long trajet avec leurs parents. Les choses vont si vite que je n’ai pas le temps de dire non, mon non devient un oui au monde. Le oui que je voudrais te dire ce transforme en non, mais mon cœur parfois te le crie, mais mes actes te démontre le contraire. Saint Paul, je veux être sauvé de ce pauvre corps et d’ailleurs, tu posais cette question à savoir qui le ferait ? Je sais pertinemment que tu le sais ! Père, Je désespère de désespérer face aux perspectives d’espoir que tu m’offres et que je ne saisis pas.



L’amour attend tout de l’abandon, la confiance crée l’abandon.


La confiance pousse à s’abandonner et croire.